Success stories

Le projet de pré-maturation DELAM, porté par Cyril Aymonier du laboratoire ICMCB (Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux) propose de concevoir, construire et utiliser une machine à l’échelle du laboratoire permettant d’établir la preuve de concept du procédé continu de recyclage d’emballages alimentaires multicouches. L’objectif est de valider la preuve de concept, potentiellement déposer un brevet puis de passer à un changement d’échelle du procédé.

Cette idée de construction de prototype de procédé continu de recyclage est issue de deux technologies : celle d’IDEAL Technologies qui possède un procédé d’essorage (REVOLUTION TM) de produits liquides présents dans les emballages et celle de l’ICMCB sur la séparation des différentes couches de l’emballage alimentaire (technologie brevetée, CNRS Innovation).

Ce procédé de recyclage sera capable d’éliminer l’adhésif (colle) reliant les différentes couches d’emballages multicouches (du type briques, capsules) puis de séparer les différentes couches qui composent l’emballage afin de les valoriser.

Les clients sont les industriels utilisateurs de films ainsi que des sociétés de recyclage collectrices de déchets qui n’ont pas actuellement de procédés capables de valoriser les emballages alimentaires (type brique de lait, compote pom’potes, capsules de café, etc.).

Au sein de l’IMB (Institut de mathématiques de Bordeaux), l’équipe projet commune MONC (INRIA-IMB) a travaillé sur des algorithmes de prévision de croissance tumorale.

Afin de faciliter le transfert de ces résultats prometteurs, une maturation a été enclenchée par la SATT. Le projet NENUPHAR a ainsi permis de développer des résultats annexes. Ces travaux ont débouché sur le développement de plusieurs logiciels dénommés NENUCORE, CADMOS et NOSTRADAMUS, ayant pour copropriétaire cinq établissements (Inria, CNRS, Bordeaux INP, CHU de Bordeaux et université de Bordeaux).

La SATT a signé avec l’entreprise SOPHIA GENETICS une sous-licence d’exploitation dans le domaine de l’oncologie de 3 logiciels issus du projet NENUPHAR.

SOPHIA GENETICS est une société suisse spécialisée dans l’intelligence artificielle pour la médecine  fournissant des solutions de diagnostic aux professionnels de santé.

Alain Taieb, enseignant chercheur à l’université de Bordeaux et ancien directeur du laboratoire BMGIC, est l’un des co-inventeurs d'un brevet déposé en 2007 sur un traitement des hémangiomes infantiles qui a abouti à la commercialisation du médicament Hemangiol, formulation pédiatrique du propranolol développée à partir du repositionnement de cette molécule utilisée jusque là principalement en cardiologie.

Une licence exclusive de ce brevet, étendu dans 39 pays, a été concédée à un partenaire industriel, la société Pierre Fabre Dermatologie. Les redevances versées ont permis, hors remboursement des frais de propriété intellectuelle - particulièrement importants au vu de l’étendue de la protection - une source de revenus complémentaires pour le laboratoire (qui a pu engager des ressources sur de nouveaux projets de recherche valorisables), pour l’université et le CHU. Mais, au delà de son impact financier pour la recherche publique, ce brevet a surtout servi d'accélérateur du développement du produit pour obtenir son autorisation de mise sur le marché et traiter efficacement des milliers d’enfants dans le monde, dont certains à risque vital.