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Success stories

Dernière mise à jour :

Treefrog Therapeutics : la trajectoire d'une spin-off à fort impact issue de nos laboratoires

Kevin Alessandri, normalien et docteur en physique et Maxime Feyeux, également normalien et docteur en neurobiologie se sont rencontrés après leur thèse, en 2014 à l’université de Genève. Ils ont (déjà) l’idée de créer une entreprise autour de l’industrialisation des thérapies cellulaires. Celles-ci visent à guérir certaines maladies par l’introduction de nouvelles cellules, issues de cellules souches, dans l’organisme. Le sujet est d’envergure pour nombre de pathologies qui ne connaissent aucun remède réellement efficace : Parkinson, dégénérescence de la rétine, diabète de type 1 ou encore certaines maladies cardiaques.

En 2015, les deux chercheurs-entrepreneurs choisissent Bordeaux, où l'Institut d'Optique Graduate School, l’université de Bordeaux et le CNRS Aquitaine leur ouvrent les portes des laboratoire LP2N et IMN, ainsi que l’accès à une bourse pour une prématuration portée par l’université de Bordeaux de 300 000 €.  

Rapidement, ils sont mis en contact avec la SATT Aquitaine Science Transfert qui réalisera entre mars et décembre 2017 son plus gros investissement dans un programme de maturation d'1,2 M€, dans ce qui s’appelait encore le projet Braincaps, pour aider Maxime et Kevin à franchir trois caps essentiels :

  • Cerner leur marché : les trois applications cibles de leur technologie parmi une vingtaine possible,
  • Déposer les 7 brevets nécessaires à la protection de leur invention (400 000 € au total),
  • Réaliser une preuve de concept préindustrielle de production de cellules souches de qualité commerciale et un essai in vivo pour la maladie de Parkinson.

Les deux associés créent Treefrog Therapeutics en décembre 2018, dès la fin - réussie - du programme de maturation.

En juillet, ils sont lauréats du Grand Prix de l’innovation i-Lab.

La start-up poursuit le développement de C-Stem™, sa plateforme technologique propriétaire pour la culture de cellules souches en 3D visant à répondre aux normes de qualité de la production de cellules souches tout en diminuant à terme sensiblement les coûts de traitement des maladies : « C-StemTM permet déjà de réduire de 10 fois les coûts de production. Notre objectif pour les prochaines années est de diviser les coûts par 100, afin de rendre les thérapies cellulaires accessibles à des millions de patients. » Maxime Feyeux, co-fondateur, président de TreeFrog Therapeutics.

En juin 2020, après avoir levé plus de 10 millions d’euros depuis l’origine du projet, Treefrog Therapeutics a inauguré ses premiers locaux industriels pour démultiplier la production de ses cellules souches pluripotentes induites.

En septembre 2021, Treefrog Therapeutics annonce la clôture d’un financement de série B de 64 millions d’euros. Cette levée de fonds servira à financer le déploiement de la technologie C-StemTM, à implanter la jeune entreprise innovante aux États-Unis et au Japon, et à étendre son portefeuille de thérapies cellulaires avec pour objectif de lancer les premiers essais cliniques dès 2024.

Flit Sport, une startup issue de l'entrepreneuriat étudiant et de la recherche

Flit Sport est née de la rencontre et de la collaboration entre Pierre Gilfriche, ingénieur des Mines ParisTech et docteur en sciences du sport, et Aurélien Appriou, docteur en informatique et spécialiste du machine learning. 
De leur amour du sport et de leur intérêt pour l’entrepreneuriat est née la toute jeune startup qui propose des programmes d'entraînement personnalisés à destination des coureurs. 
L'application Web Flit Sport est basée sur une intelligence artificielle qui propose des plans d’entraînement individualisés pour les pratiquants de course à pied. Pour créer ces accompagnements personnalisés, l’objectif de l’athlète est pris en compte, comme ses capacités physiques et ses disponibilités.
Avant la création de l’entreprise, Pierre a mené une thèse CIFRE (université de Bordeaux – CATIE) en sciences du sport avec le STAPS de Bordeaux. Il a été accompagné pendant un an par l’incubateur de l’université de Bordeaux (UBee Lab), pour ensuite intégrer Unitec dans le cadre de l’incubateur SporTech et en parallèle l’Inria Startup Studio.
Triathlète de haut niveau, Aurélien a réalisé son doctorat dans l’équipe-projet POTIOC au sein du centre Inria de Bordeaux Sud-Ouest sur le sujet de la classification d’états neurophysiologiques par machine learning. 
Le projet a évolué progressivement vers sa forme actuelle, mais l’idée de base est venue surtout de leurs travaux de recherche et de leurs connaissance et intérêt communs pour le milieu du sport. Une fois l’envie d’entreprendre sur la thématique sport / analyse de données identifiée, c’est surtout en échangeant avec beaucoup de sportifs, de profils et d’horizons différents, que le besoin auquel répondre a été identifié.

Corlieve Therapeutics rachetée par la biotech uniQure : un transfert valorisé 250 M€ !

En 2012, Christophe Mulle, responsable d’une équipe au sein de l’Institut interdisciplinaire des neurosciences de Bordeaux (IINS) et Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à Marseille au sein de l’équipe de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (INMED) travaille avec Inserm Transfert à une demande de brevet issue de leurs travaux : Ils cherchent un traitement de l’épilepsie du lobe temporal (ELT) pour les malades réfractaires aux traitements connus. 

La proposition pour répondre au besoin médical des patients : la thérapie génique comme alternative à la chirurgie et ses inconvénients. La proposition thérapeutique de l’équipe scientifique de Corlieve Therapeutics utilise la technologie des microARN, des acides nucléiques capables d’agir au niveau de l’ARN messager pour diminuer de manière sélective l’expression des récepteurs du glutamate de type kaïnate GluK2/GluK5, exprimés de manière aberrante dans l’hippocampe des patients atteints d’ELT.

En septembre 2013, Inserm Transfert dépose au nom des différents copropriétaires, une demande de brevet sur le ciblage des récepteurs kaïnate GluK2/GluK5 pour le traitement des épilepsies réfractaires.

En avril 2014, Kurma Partners, société de capital-risque deeptech spécialiste de la santé et des biotechnologies, mènent une opération de détection de projets de recherche à Bordeaux Neurocampus, structure fédérative de recherche en neurosciences de l’université de Bordeaux. Christophe Mulle leur fait part du projet en cours et Kurma Partners identifie rapidement les points forts et le potentiel du projet.

Au cours de l’année 2015, les deux équipes scientifiques se rapprochent d’Inserm Transfert, qui recommande aux chercheurs de travailler au développement de produits spécifiques, permettant un ciblage, en particulier une thérapie génique qui permet une expression de ce produit uniquement dans les cellules adéquates. Inserm Transfert puis l'université de Bordeaux, à travers l’IdEx, décident des premiers investissements en prématuration pour construire les outils nécessaires à ce projet.

En parallèle, Kurma, Inserm Transfert et l’équipe scientifique se rapprochent de la SATT Aquitaine afin que les deux offices de transfert de technologies mettent en place une stratégie de valorisation et investissent dans la maturation d’une preuve de concept. Au total, Inserm Transfert, via l’enveloppe de maturation de l’Inserm, et la SATT Aquitaine investiront sur plusieurs années 501 500 €, répondant à leur mission de valorisation des résultats de la recherche publique.

Au cours de l’année 2017, Kurma convainc Valérie Crépel, Christophe Mulle, ainsi que la SATT Aquitaine et Inserm Transfert de l’intérêt de monter un partenariat avec un spécialiste de la thérapie génique. La société REGENXBIO est retenue ; un partenariat est signé.

En parallèle, émerge une vision commune pour la création d’une entreprise, entre Kurma Partners, la SATT Aquitaine et Inserm Transfert en novembre 2019. Dès janvier 2020 la SATT Aquitaine et Inserm Transfert, signent avec Corlieve Therapeutics la licence d’exploitation de la future technologie et la SATT devient actionnaire de la société, représentant l’ensemble des copropriétaires académiques.

Cette étape franchie déclenche la première levée de fonds de Corlieve Therapeutics auprès de son investisseur historique, Kurma Partners, et Eurazeo puis avec Regenxbio. Au cours du mois de septembre 2020, Pureos, un fonds suisse rejoint le syndicat des investisseurs dans le cadre de cet amorçage. Début 2021, Bpifrance décerne un prix Deeptech à la jeune entreprise, accompagné d’un financement d'un montant d'un million d'euros.

Le 22 juin 2021 la société biotech néerlandaise uniQure annonce qu’elle rachète Corlieve Therapeutics et son programme de développement thérapeutique de l’ELT, pour un montant total de 250 millions d’euros, soumis à trois jalons. Le premier est un versement de 46,3 millions d’euros à la clôture de la transaction.