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L'université de Bordeaux brille à nouveau au classement INPI des déposants de brevets

L'université de Bordeaux est parmi les toutes premières au classement des déposants de brevets de l’INPI 2022 pour la cinquième année consécutive. 3e université du classement, elle progresse encore au niveau national et se maintient à la 2e place au niveau régional, derrière Safran.

Publiée le

 

L'innovation est la troisième mission de l'université et constitue un pilier de sa stratégie, et ce classement INPI témoigne du fort engagement de l'établissement dans le soutien à l'innovation. La protection des résultats par le dépôt d’un brevet, première étape d’un processus de transfert vers le monde socio-économique, est désormais pleinement assumée par les chercheurs du site bordelais, sensibilisés à la propriété industrielle. Le travail des différents acteurs de la valorisation, qu'il s'agisse de la Direction de la recherche et de la valorisation ou encore de la SATT Aquitaine Science Transfert, filiale de valorisation de l’université, porte ses fruits.

L’Institut national de la propriété industrielle (INPI)

L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) est l’office français qui reçoit les dépôts et délivre les brevets. En quelques années, le palmarès des principaux déposants de brevets à l’INPI est devenu une référence. Les statistiques et analyses qui y sont proposées sont fortement utilisées par les acteurs de l’économie comme indicateur de l’effort d’innovation des entreprises et des établissements publics, quelle que soit leur taille.

Publié le 17 mars 2023, ce classement consacre l’université de Bordeaux comme 31e déposant français et 2e université du classement. Safran, Stellantis et le CEA constituent le trio de tête de l’édition 2022. Parmi les 50 premiers déposants de brevets figurent 12 organismes de recherche publique.

Un soutien fort à l'innovation

La stratégie de l’établissement en faveur de la valorisation s’inscrit dans une tendance de fond portée par les politiques publiques. En cohérence avec les dispositifs d’accompagnement des start-up deep-tech par l’Etat (notamment via la BPI, Banque publique d'investissement) et avec les aménagements possibles inscrits dans les lois sur l’innovation et sur la LPR (loi de programmation de la recherche), l’université a mis en place une véritable boite à outils pour soutenir l’innovation : fonds de pré-maturation, en amont du fond de maturation de la SATT Aquitaine Science Transfert

déploiement d’une offre d’hébergement immobilier pour les start-up et les entreprises, mise en place d’un dispositif de ressources humaines particulièrement favorable aux enseignants-chercheurs souhaitant créer leur entreprise, politique responsable de partage de la protection intellectuelle avec les industriels, structuration de l’offre de ses plateformes technologiques ouvertes aux partenariats privés, ou encore nouvelle stratégie de prise de participation dans les spin-off issues des laboratoires… constituent les principaux dispositifs mis en œuvre depuis 2014.

Mais la détection des résultats dans les laboratoires et la protection, par des titres de propriété industrielle, de ce capital scientifique issus d’une recherche de haut niveau, restent les deux activités les plus prenantes et les plus efficaces, que la SATT Aquitaine Science Transfert mène avec succès pour l’université de Bordeaux.

« Déposer une demande de brevet sur des résultats n’empêche pas de les publier, bien au contraire. Il faut juste faire les choses dans l’ordre. Avoir ses résultats couverts par un brevet, cela permet d’intéresser des partenaires privés, en leur offrant la garantie qu’ils s’y retrouveront s’ils investissent avec nous. Cela ne bloque pas les perspectives de recherche, et parfois, cela ouvre de nouvelles opportunités » précise Eric Papon, chargé de mission filières industrielles et socio-économiques.

Pour être une grande université de recherche, au soutien aux recherches d’excellence s’ajoute une politique volontariste de valorisation et de transfert. Que ce soit auprès de grands groupes français et internationaux ou auprès de start-up issues de nos laboratoires, le lien se construit avec les entreprises autant par la collaboration de recherche que par la propriété intellectuelle construite de concert.

Eric Papon
Chargé de mission filières industrielles et socio-économiques