En soutenant et en accompagnant les chercheurs qui produisent des résultats de recherche ciblant des innovations de rupture à fort potentiel de création de valeur pour le futur, l’université de Bordeaux, avec sa filiale Aquitaine Science Transfert, démontre ainsi que les orientations stratégiques mises en place dès 2014 alimentent une politique ambitieuse d’innovation.
L’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) est l’office français qui reçoit les dépôts et délivre les brevets. En quelques années, le palmarès des principaux déposants de brevets à l’INPI est devenu une référence. Les statistiques et analyses qui y sont proposées sont fortement utilisées par les acteurs de l’économie comme indicateur de l’effort d’innovation des entreprises et des établissements publics, quelle que soit leur taille. Publié le 26 juin 2020, ce classement consacre l’université de Bordeaux comme 34ème déposant français et 1ère université du classement, devant Sorbonne Université et l’université de Lyon Claude-Bernard. PSA, Valeo, Safran et le CEA sont en tête du classement.
Ce classement démontre que l’université de Bordeaux a pleinement intégré la propriété industrielle dans sa stratégie d’innovation. La protection des résultats par le dépôt d’un brevet, première étape d’un processus de transfert vers le monde socio-économique, est désormais pleinement assumée par les chercheurs du site bordelais, sensibilisés à la propriété industrielle. Sur le terrain, le travail des acteurs de la valorisation, au premier rang desquels Aquitaine Science Transfert, filiale de valorisation de l’université, porte ses fruits.
« Pour être une grande université de recherche, au soutien aux recherches d’excellence s’ajoute une politique volontariste de valorisation et de transfert. Que ce soit auprès de grands groupes français et internationaux ou auprès de start up issues de nos laboratoires, le lien se construit avec les entreprises autant par la collaboration de recherche que par la propriété intellectuelle construite de concert » indique Eric Papon, vice-président Innovation et Relations Entreprises. « Fort de 420 familles de brevets, notre portefeuille reflète cette dynamique car plus d’un tiers de nos brevets sont co-déposés avec des entreprises ».
Un soutien fort à l'innovation
La stratégie de l’établissement en faveur de la valorisation s’inscrit dans une tendance de fond portée par les politiques publiques. En cohérence avec les dispositifs d’accompagnement des start-up deep-tech par l’Etat (notamment via la BPI, Banque publique d'investissement) et avec les aménagements possibles inscrits dans les lois sur l’innovation et sur la LPPR (loi de programmation pluriannuelle de la recherche), l’université a mis en place une véritable boite à outils pour soutenir l’innovation : fonds de pré-maturation, en amont du fond de maturation de la SATT Aquitaine Science Transfert, déploiement d’une offre d’hébergement immobilier pour les start-up et les entreprises, mise en place d’un dispositif de ressources humaines particulièrement favorable aux enseignants-chercheurs souhaitant créer leur entreprise, politique responsable de partage de la protection intellectuelle avec les industriels, structuration de l’offre de ses plateformes technologiques ouvertes aux partenariats privés, ou encore nouvelle stratégie de prise de participation dans les spin-off issues des laboratoires, … constituent les principaux dispositifs mis en œuvre depuis 2014. Mais la détection des résultats dans les laboratoires et la protection, par des titres de propriété industrielle, de ce capital scientifique issus d’une recherche d’excellence, restent les deux activités les plus prenantes et les plus efficaces, que la SATT Aquitaine Science Transfert mène avec succès pour l’université de Bordeaux.
« Déposer une demande de brevet sur des résultats n’empêche pas de les publier, bien au contraire. Il faut juste faire les choses dans l’ordre. Avoir ses résultats couverts par un brevet, cela permet d’intéresser des partenaires privés, en leur offrant la garantie qu’ils s’y retrouveront s’ils investissent avec nous. Cela ne bloque pas les perspectives de recherche, et parfois, cela ouvre de nouvelles opportunités », précise Eric Papon.